Dès qu’il a su mettre quelques mots les uns derrière les autres, Pierre Cormon a commencé à inventer des histoires sans queue ni tête. Pressentant que cette détestable disposition le conduirait droit au bagne, ses parents ont tout essayé pour l’en empêcher :
– l’huile de foie de morue ;
– la machine à fessées ;
– les grondeuses d’enfant et
– les frictions de chiantine.
Sans aucun résultat : le garnement a continué à excéder tout le monde avec ses fariboles. Cette mauvaise habitude lui a joué tant de mauvais tours qu’il s’est retrouvé sous les ponts, à essayer d’échanger quelques histoires contre un quignon de pain. C’est là que les responsables de l’Atelier du poisson soluble l’ont trouvé. Dans leur immense bonté, ils lui ont offert trois baguettes et dix-huit olives pour la rédaction de son premier livre, un tissu de sornettes digne des Monthy Python. Ils ont récidivé quelques années plus tard, le goinfre ayant tout mangé.

Bibliographie